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C'est quoi l'hypersensibilité ?

L’hypersensibilité est un trait de caractère pas une pathologie


Êtes-vous facilement submergé par des choses telles que des lumières vives, les odeurs fortes, tissus grossiers, sirènes à proximité ?


Etes-vous secoué quand vous avez beaucoup de choses à faire dans un court laps de temps ?


Faites vous quelques choses pour éviter les films violents et des émissions de télévision ?


Avez-vous besoin de vous isoler pendant quelques temps (minutes/heures/jours), dans le lit ou une pièce sombre ou un autre endroit où vous pouvez avoir un moment seul et prendre du recul ?


Faites-vous une priorité élevée pour organiser votre vie pour éviter les situations bouleversantes ou écrasante ?


Avez-vous prêté attention ou aimé des senteurs délicates ou fines, des goûts, des sons ou des œuvres d'art ?


Avez-vous une vie intérieure riche et complexe ?


Lorsque vous étiez enfant, vos parents ou les enseignants vous voient comme sensibles ou timide ?




Même si en tant qu'humain nous sommes tous égaux, certains semblent plus égaux que d'autres... Une de ces inégalités, mise en avant par différents psychologues et psychiatres, est l'hypersensibilité.


Qu'est-ce que l’hypersensibilité ?


L'hypersensibilité désigne une sensibilité plus haute que la moyenne. En psychologie, cela désigne un tempérament, un ensemble de caractéristiques individuelles, décrites de façon empirique dans un premier temps par Carl Gustav Jung. Elaine Aron, elle-même psychologue Jungienne et chercheur à la State University of New York, reprend et développe en 1996 sa recherche autour de ce thème, et publie en 1996 un ouvrage intitulé en français: "Ces gens qui ont peur d'avoir peur", dans lequel elle décrit le tempérament des individus hypersensibles.




Comment reconnaître un individu hypersensible ?


Là encore, les avis sont partagés. Pour certains, tel Boris Cyrulnik, l'hypersensible est un "douillet affectif" qui base sa vie sur sa relation à l'autre, ne sait pas s'en dissocier, s'en séparer, se remettre d'une dispute ou d'une rupture. Personnellement je trouve cette vision extrêmement réductrice. Elle est plus proche de celle du dépendant affectif, individu immature affectivement et incapable de trouver sa propre force et sa propre autonomie, que de l'hypersensible.

Elaine Aron défini la HSP ou Higly Sensitive Person comme un individu hautement sensible, doté d'une plus forte réactivité aux stimuli de la vie en général. L'hypersensible perçoit de façon exacerbée toutes les informations provenant de son entourage, que ce soit au travers de ses 5 sens: vue, ouïe, toucher, odorat, goût, ou grâce à d'autres types de perceptions.


Selon les études réalisées, les hypersensibles représentent 1/5eme soit 20% de la population. Leur vie est souvent extrêmement compliquée, au vu de leurs capacités à percevoir ce que d'autres ne ressentent pas, ou encore à capter des éléments qui se voudraient être cachés.

Très tôt dans l'enfance, la plupart d'entre eux doivent apprendre à cacher ce qu'ils perçoivent, ou encore à bloquer complètement cette capacité de perception, afin d'être conforme à ce que l'on attend d'eux et d’être capable de vivre avec les "moins sensibles".

Ce n'est souvent que bien plus tard dans l'âge adulte, qu'ils peuvent enfin laisser une place à cette immense qualité qui leur a été offerte par la Nature, dans la mesure où ils vivent dans un environnement qui leur permet de faire la place à ces capacités.

Ils commencent alors à comprendre que la médaille à deux faces, la sombre qui les met en difficulté dans des moments simples de la vie, et la lumineuse qui leur offre une perception et une compréhension d'un monde caché aux yeux du plus grand nombre.

Un apprentissage patient et non jugeant est nécessaire pour transformer ce qui paraissait être un handicap, en une force et une source de joie. Avec un accompagnement adapté, un hypersensible peut apprendre à apprivoiser ses capacités innées et à créer l'harmonie dans sa propre existence.



Comment se reconnaître hypersensible ?


Si la lecture des quelques lignes ci-dessus vous ouvre à un nouveau possible, si soudain vous vous sentez plus léger et enfin compris, il n'est sans doute pas nécessaire de faire le petit test qui suit, car vous êtes très certainement hypersensible. Pour faire le test, cochez simplement les phrases qui vous concernent, puis comptez le nombre de coches.


Je suis capable de "lire" la réprobation, la colère, la peur, les émotions, sur le visage des autres.

Je suis bouleversé(e) par les disputes et mésententes.

J´ai une sensibilité qui va bien au-delà des mots et des images, qui entre par plein de canaux différents.

J'ai souvent l'impression de savoir ce que les autres pensent.

Je me sens en danger permanent, perpétuellement sur le qui-vive, à surveiller d'où viendra le prochain danger.

Quand j'ai une idée dans la tête, rien ne m'arrête.

Je me sens souvent triste ou gai sans savoir pourquoi.

Je n'ai plus aucune sensibilité, je me ferme dans une carapace qui me protège de tout, même de la vie.

Enfant, il m'arrivait fréquemment de percevoir des non-dits, de faire des gaffes, de mettre les pieds dans le plat.

J'ai souvent l'impression de ne pas être compris.

Quand une situation ne me convient pas, je peux mettre une énergie incroyable à la modifier.

J'ai besoin de temps pour prendre des décisions.

Les odeurs ou parfums trop forts me donnent mal à la tête.

Je peux avoir tendance à dire oui pour faire plaisir.

Les pièces bruyantes, enfumées, pleines de monde me déplaisent.

J'ai beaucoup de peine avec les changements qui me sont imposés par l'environnement extérieur.

Je pense beaucoup, tout le temps, mon cerveau ne semble pas avoir de répit.

Quand une situation devient trop stimulante, je gagne en confort en prenant de la distance.

J'apprécie le calme de lieux ouverts, clairs, aérés, paisibles.

Lors de l'organisation d'événements, je peux prévoir les difficultés qui vont survenir.

Je décris facilement une pièce où je ne suis allé qu'une fois ou j'apprends facilement un texte par cœur.

Je ne supporte pas les vêtements qui grattent, les étiquettes dans les habits.

A une même difficulté, je peux trouver une multitude de solutions.

Je n'apprécie pas les films ou les livres qui décrivent des violences physiques ou psychiques.

Ce qui me fait le plus peur dans la vie, c'est d'avoir peur.

Je m'en suis toujours voulu de ne pas réussir à être exactement comme les autres.

Je suis continuellement en quête de sens, et interroge sur le pourquoi.

Je peux me sentir menacé par le monde extérieur sans raison objective.

Je m'inquiète de tout et pense souvent à l'avenir.

J'ai un monde intérieur très complexe et développé.

Il m'arrive d'être aux prises avec des crises d'angoisse ou de panique.

Quand j'ai trouvé un environnement, une habitude qui me sont confortables, cela me perturbe de devoir en changer.

Je n'ai pas conscience de la force qui émane de moi, ou je tente encore de (me) la cacher ou elle me fait peur.

Je m'en veux beaucoup d'être différent et de ne pas arriver à faire les mêmes choses que les autres.


Si vous avez 18 coches, vous êtes très certainement hypersensible. Cependant aucun test n'est jamais 100% juste pour tout le monde, alors, si vous doutez encore et que vous parlez anglais, un autre petit test est disponible sur le site d'Elaine Aron:


Comment vivre en tant qu'individu hypersensible?


Voici quelques clés pour y arriver de mieux en mieux :


Avoir confiance dans le fait que nous sommes normaux, certes différents des 80% d'individus "peu sensibles" qui peuplent cette planète, mais proches de 20% des autres !

Prendre soin de nous, de notre ressenti, de nos émotions, de notre confort, en écoutant ce que nous sentons et en y répondant au mieux.

Nous traiter nous-même avec amour et bienveillance.

Être conscient que nous seuls sommes les mieux placés pour savoir ce que nous ressentons, et ainsi remettre le pouvoir à l'intérieur.

Comprendre, accepter et aimer les qualités liées à notre hypersensibilité.

Trouver et pratiquer des activités qui nous permettent de nous sentir en harmonie avec qui nous sommes.

Vivre notre vie avec ces qualités offertes par la Nature et en faire quelque chose de profitable pour lui rendre hommage.


Les points communs des hypersensibles.

Ils naissent "HSP"

Ce trait de caractère (car ce n'est pas une pathologie!) se constitue pendant la vie intra-utérine, se développe dès la naissance, et se manifeste de différentes façons chez les individus. Son degré d'intensité et son évolution, de l'enfance à l'âge adulte, dépendent en grande partie de l'environnement dans lequel la personne grandit. Son entourage a-t-il valorisé ou réprimé son hypersensibilité? A-t-elle été confrontée à de lourdes épreuves -burn-out, deuil, guerre, etc.? Accepte-t-elle (ou non) sa "différence" ou tente-t-elle de la refouler? Ces questions ont un impact direct sur la manière dont se manifeste cette nature à fleur de peau


Ils vont souvent au fond des choses.

La capacité à ressentir les choses plus vivement que les autres est l’une de leurs caractéristiques principales. "Les hypersensibles sont très intuitifs. Ils vont au fond des choses pour tenter de les comprendre".


Ils entendent souvent « de ne pas être si sensibles » et « de ne pas prendre les choses pour eux ».


En fonction des cultures, la sensibilité peut être perçue comme un atout ou un défaut. Au cours de ses recherches, il a été remarqué qu’on se moquait rarement, voire jamais, des hommes sensibles en Thaïlande ou Inde, à l’inverse de ce qui se passe en Amérique du Nord ou en Europe occidentale. La culture joue donc un rôle important. Dans certains pays, dire de quelqu’un qu’il est trop sensible est un compliment, alors que dans d’autres pays c’est « une faiblesse ».


Ils peuvent préférer les sports individuels.

Les hypersensibles évitent parfois les sports d’équipe, où chacun est observé en permanence. Il a été observé que la plupart préféraient les activités physiques individuelles — comme le cyclisme, la course ou la randonnée — aux sports d’équipe. Mais ceux qui avaient grandi dans un environnement sécurisant avaient plus de facilités à pratiquer une activité collective.


Ils mettent plus de temps à prendre une décision.

Les hypersensibles perçoivent mieux les nuances et les détails, ce qui complique les décisions, ajoute. Même dans les cas où on ne peut pas parler de bon ou de mauvais choix — concernant le parfum d’une glace, par exemple — les hypersensibles mettent plus de temps à se décider parce qu’ils pèsent systématiquement le pour et le contre. À l’inverse, une fois qu’elle aura fait son choix dans une situation donnée, une personne hypersensible se décidera plus vite à l’avenir.

Ils sont aussi plus contrariés s’ils ont fait le "mauvais" choix.

Cette sensation désagréable qui vous envahit quand vous vous rendez compte que vous vous êtes trompé ? Elle est amplifiée chez les hypersensibles "parce qu’ils sont plus enclins à laisser parler leurs émotions".


Ils ont vraiment le sens du détail.

Ils sont les premiers à remarquer la façon dont une pièce est agencée, les nouvelles chaussures que vous portez, ou un changement météorologique.


Ils ne sont pas tous introvertis.

Il a été constaté que ces derniers avaient grandi dans une communauté très soudée — une petite rue, une petite ville, ce qui les avait amenés à être en contact avec un grand nombre de gens.

Même si la timidité et la pudeur peuvent être des conséquences de l'hypersensibilité, une personne réservée n'est pas systématiquement hypersensible. 30% d'entre eux seraient même des extravertis.


En quête de sensations fortes et versatiles, ils se lassent vite d'une activité, d'un emploi, voire de leur conjoint. Pour eux, la vraie audace n'est pas le saut à l'élastique, les sports extrêmes ou la vitesse. Ils préfèrent se lancer d'autres types de défis, moins sensationnalistes, tels que changer de vie, voyager dans des contrées reculées, rencontrer des personnes d'horizons différents... Ils se caractérisent aussi par une grande impatience, qui s'atténue plus ou moins pendant leur vie d'adulte. "Combien d'amoureux amorçant à peine une histoire voudraient déjà une assurance de durée ? Ils se connaissent tout juste, sont encore dans le bonheur rare et précieux éprouvé lors d'une rencontre qui semble magique, et ils demandent aussitôt qu'on leur affirme que c'est pour la vie, comme s'il fallait verrouiller cette situation miraculeuse pour qu'elle dure éternellement ». Le risque ? Que cet emballement décourage la meilleure des bonnes volontés, dans un couple, en amitié ou dans le monde du travail.


Ils travaillent bien en équipe.

Parce qu’ils vont au fond des choses, les hypersensibles sont de bons collaborateurs et s’intègrent bien. Mais ils sont peut-être faits davantage pour des postes où ils n’ont pas à trancher. Quand une personne hypersensible fait partie d’une équipe médicale, elle sait analyser les avantages et les inconvénients d’une intervention chirurgicale, mais quelqu’un d’autre devra prendre la décision d’opérer ou non.


Ils sont souvent plus anxieux ou dépressifs (uniquement s’ils ont vécu beaucoup de choses difficiles).

"Si vous avez eu une vie assez dure, surtout quand vous étiez petit, et que vous ne vous sentez pas à l’aise avec les gens, ni en sécurité chez vous ou à l’école, votre système nerveux est en position ‘inquiet’. Pourtant, tous les hypersensibles ne sont pas forcément angoissés. Avoir des gens sur lesquels on peut compter aide à prévenir ce genre de problèmes. Les parents de personnes hypersensibles doivent notamment comprendre "qu’il faut juste savoir prendre leurs enfants comme ils sont, sans les surprotéger ni les abandonner à eux-mêmes. Trouver le bon équilibre quand ils sont petits leur donnera confiance en eux et leur permettra de s’épanouir".


Les bruits agaçants les stressent généralement beaucoup plus.

Difficile, bien sûr, de trouver des gens qui aiment les bruits stressants, mais les hypersensibles sont dans l’ensemble beaucoup plus sensibles à la cohue et au bruit, c’est probablement parce qu’ils se laissent déborder plus facilement par leurs sens.


Ils peuvent avoir horreur de la violence au cinéma.

Les hypersensibles, qui sont bien plus empathiques que la moyenne et réagissent plus facilement aux stimuli, n’aimeront généralement pas les films violents ou d’horreur, explique la chercheuse.

Ils peuvent pleurer plus fréquemment.

C’est pourquoi ils doivent éviter les situations où ils risquent d’être gênés ou jugés de manière négative s’ils se mettent à pleurer. Si leur famille et leurs amis savent qu’ils ont la larme facile et qu’ils prennent soin de leur montrer que ça ne les dérange pas, "pleurer comme une madeleine" ne provoquera pas de sentiment de honte.


Ils sont plus attentionnés que la moyenne.

Les hypersensibles sont très consciencieux. Ils ont donc tendance à faire davantage cas des autres et à se montrer plus polis (ils remarquent aussi plus souvent quand les autres ne font pas d’efforts) : ils savent par exemple où se trouve leur chariot quand ils font des courses. Non par peur qu’on le leur vole, mais parce qu’ils ont fait attention à ne pas gêner le passage.


Ils sont plus sensibles aux critiques.

Parce qu’ils réagissent de façon plus intense, les hypersensibles utilisent parfois certaines techniques pour éviter les remarques. Ils s’efforcent notamment de tout faire pour plaire (afin que les autres ne trouvent rien à redire à leur comportement) ou se critiquent eux-mêmes de manière préventive, selon: "Un hypersensible réagira de façon exacerbée à une critique qui ne ferait ni chaud ni froid à d’autres."


Ils sont à vif émotionnellement...

Les hypersensibles ont la sensation d'être sur le fil en permanence. Colère, larmes, repli sur soi, agressivité... l'entourage peine à comprendre leurs réactions imprévisibles, étrangères à toute rationalité. Blessés par la critique, ils se sentent sans protection et peuvent ressasser à l'infini les mots qui les ont heurtés. En bref, ils gambergent à plein régime. "Ces pensées parasites sont comme une rumeur, un bruit incessant, qui draine une partie de leur énergie. Ça galope dans leur tête!" Souffrent ils d'un excès de narcissisme? Non, plutôt d'une grande fragilité identitaire et d'une difficulté à cicatriser. Ils vivent donc les situations de crise plus intensément, ainsi que les moments heureux. Un paysage, un poème, un moment entre amis... Les plaisirs simples du quotidien les émerveillent.


... et physiquement

En effet, ils réagissent à de nombreux stimuli. Par exemple, l'étiquette d'un vêtement qui frotte contre la peau, la sirène d'une ambulance ou une forte luminosité peuvent vite leur devenir insupportable. Le corps est plus réceptif aux massages, aux caresses, mais aussi plus affecté par les allergies, les médicaments et la caféine. "Les hypersensibles ont une oreille fine. Un simple bruit urbain devient un vacarme qui les empêche de se concentrer."


Ils sont doués d'empathie

Les hypersensibles sont plus touchés par ce qui les entoure. Ils ont plus d’empathie et se soucient davantage des problèmes de leurs amis. Ils sont aussi plus à l’écoute des réactions des autres face à quelque chose de négatif.

Plus perméables à leur environnement, ils parviennent à cerner l'autre et à deviner ses intentions. Problème: "Ils portent le poids du monde sur leurs épaules, en absorbant les émotions de leurs proches et en partageant leurs souffrances. Au bureau, cela se traduit par des élans de générosité envers leurs collègues. Plus attentionnés, ils sont toujours prêts à aider un nouveau venu, à accueillir un stagiaire. Ils n'agissent pas à dessein et manquent cruellement d'esprit de compétition. Cette profonde empathie pousse certains à s'orienter vers une carrière dans l'humanitaire. En revanche, elle peut aussi se retourner contre eux. Les hypersensibles sont des proies idéales pour les pervers narcissiques. Ces derniers détectent leurs failles, exploitent leur gentillesse et leur désir de perfection.


Ils ne peuvent pas se passer du regard des autres

De l'enfance à l'âge adulte, le désir d'être aimé ne les quitte jamais. En quête d'harmonie, les hypersensibles abhorrent les conflits. Et font tout pour éviter les vagues. "Trop de froideur ou même une simple indifférence les glaceraient et leur ôteraient le goût du travail et le désir de fournir un effort". Par ailleurs, ils ont peur de décevoir leur entourage, d'être rejetés, voire abandonnés. Ils dépendent de l'affection d'autrui (en amour et en amitié). Dès qu'ils ont le sentiment d'avoir blessé quelqu'un, d'avoir prononcé des mots qui dépassent leur pensée, ils sont immédiatement submergés par la culpabilité et peinent à "se décentrer". En bref, ils ont du mal à lâcher prise.


Ils sont créatifs et intuitifs

Les hypersensibles utiliseraient davantage l'hémisphère droit de leur cerveau que la moyenne. Résultat: ils ont un goût prononcé pour l'esthétique et la création. Peinture, musique, écriture... Certains en font leur métier, d'autres, un simple loisir. Ils sont aussi dotés d'une forte intuition. Celle-ci est parfois impossible à justifier devant leur entourage et finit par les isoler. Pour Arielle Adda, cette intuition résulte d'un nombre élevé de connexions cérébrales. Ajoutez y un sens aigu de la logique, un besoin de cohérence, et vous obtiendrez l'état d'esprit d'un hypersensible. "Imaginez un métro qui ne s'arrête qu'aux correspondances et non aux stations intermédiaires, raconte-t-elle. Le chemin est parcouru beaucoup plus rapidement. Dans le cerveau, c'est pareil." Même dans des secteurs non artistiques, tels que la finance, les hypersensibles apprennent à utiliser leur intuition à bon escient.


Oui aux bureaux fermés, non aux bureaux ouverts.

Les hypersensibles préfèrent généralement travailler au calme. Ils choisissent de travailler de chez eux ou de créer leur entreprise afin de mieux contrôler les aléas de leur environnement professionnel. À l’inverse, ceux qui n’ont pas la possibilité de s’organiser comme ils le souhaitent optent souvent pour des bureaux fermés, où ils ont plus d’intimité et souffrent moins du bruit ambiant que dans un bureau ouvert.


Ils sont "incurables" ou presque

Inutile d'essayer de refouler l'hypersensibilité. Elle finira par refaire surface. Il ne faut ni dominer ni subir ses émotions: il faut d'abord s'autoriser à les vivre. La plus grave erreur serait de considérer l'hypersensibilité comme une pathologie qu'il faut soigner. "Devenir humain est une conquête quotidienne. Et celle-ci passe par la fierté d'être sensible." En revanche, on peut apprendre à gérer certaines réactions, telles que le stress et l'anxiété. Pleine conscience, méditation, sport de combat... à chacun sa méthode de "toilette émotionnelle"!


Ils cherchent un sens à leur vie

Les hypersensibles s'interrogent souvent sur leur existence et sur la mort. Athées ou croyants, ils sont attirés ou fascinés par la spiritualité. Et se sentent profondément humanistes. Animés par une forte passion - qui leur sert de leitmotiv -, ils refusent de mener une existence routinière, dénuée d'originalité, et mettent un point d'honneur à vivre des expériences enrichissantes.


Ils seraient de plus en plus nombreux

Le nombre de personnes hypersensibles augmenterait. Cela peut s'expliquer par des facteurs socio-économiques et culturels. "Nous sommes dans une société en crise, où la pression au travail et les obligations pèsent sur l'individu, sur le couple, et où l'on refuse de vieillir, affirme.

Esseulé, en perte de repères, en proie aux doutes et fréquemment critiqué, l'homme est de plus en plus à vif."


Mais l'hypothèse ne fait pas l'unanimité. La société a un impact sur l'évolution de l'hypersensibilité (un environnement plus violent peut accroître la vulnérabilité des individus), mais elle ne peut en "produire" davantage. Le débat est ouvert.


 
 
 

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